Pas cette Dalida-là, l’autre, celle à la réception de l’hôtel, qui essayait de nous expliquer avec un sourire en coin, celui du mépris, qu’il pouvait arriver qu’on reçoive des chambres puant le renfermé, dans l’aile ouverte in extremis car le complexe était booké (grosse menteuse !). Merci à mon amie RH qui l’a recadrée en mode «le management intelligent en 1 leçon» et grâce à qui on a eu des chambres nickel chrome.

Ne pas avoir d’attentes, mmhhhh, on en parle ?

Allez, petit exemple fictif. J’attends 200 personnes pour une conférence avec une tête d’affiche. Au moment d’arriver sur place on me dit que la salle a été réservée à double par la stagiaire et par voie de conséquence je dois utiliser une autre salle. On m’offre gracieusement celle de 500 places. Et là, tout ce que j’ai visualisé, mes attentes, ma préparation, tout s’effondre. La salle est trop grande la luminosité pas celle que j’ai imaginée les chaises sont inconfortables la disposition ne me plaît pas.

RIEN-NE-VA!

La colère monte, mon cœur bat fort, j’ai des fourmis dans les doigts, je commence à transpirer, mon cerveau est à la limite de l’implosion, je dois parler devant ces 200 personnes pour introduire mon conférencier VIP, les gens arrivent et ne savent pas où aller parce que ma signalétique et mes flyers sont faux, j’essaye de rester calme… en vain (à lire d’une traite sans respirer).

J’avais de grosses attentes. Normal non?

On sait que ces poussées extrêmes de cortisol sont mauvaises et qu’elles modifient nos réactions et nos interactions.

Un autre exemple. Vous attendez votre meilleure amie, vous vous réjouissez comme une puce, vous ne l’avez pas vue depuis perpète, et elle annule. Même schéma autre réponse. Là on n’est pas dans la colère mais dans la tristesse. Les réactions émotionnelles et physiologiques seront différentes, mais ça pique.

Et alors que fait-on ? A l’instant T, eh bien on fait ce qu’on peut.

Mais avant cela, pour être prêt à faire face aux couacs, on travaille sur l’éventail des possibles. On visualise mieux, on imagine plusieurs scénarii (catastrophes incluses), on change d’approche, on apprend à réguler nos émotions, celles qui font surface lorsque tout ne se passe pas comme prévu – ce qui arrive régulièrement dans une vie, car elle a, la vie donc, un sens de l’humour bien à elle.

En coaching on se projette dans les événements à venir pour être préparé le jour J. On appelle ça des ponts sur le futur. Plus précisément : c’est quand on souhaite intégrer un nouveau comportement dans une situation donnée, comportement/réaction qu’on a habituellement du mal à gérer. Et ça marche.

En conclusion il est presque impossible de ne pas avoir d’attentes, car soit on se réjouit soit on craint ce qui nous attend et on y pense. Et comme on n’a pas une boule de cristal… on visualise.

Les attentes, on en parle ?