C’est une médaille à deux côtés. Quand on la vit bien elle nous permet de réfléchir et trouver des solutions à nos problèmes, elle peut stimuler notre créativité, elle nous force parfois à sortir de notre zone de confort, elle repose quand on a des vies trop pleine car on peut (enfin) aller à son propre rythme. Quand on la voit comme un bonheur, elle est source que bien-être et de ressourcement.

Malheureusement pour d’autres elle peut être synonyme d’isolement et de manque d’échanges humains satisfaisants. On peut alors se sentir seul, même en étant entouré de gens. Les conséquences sont le manque de motivation, et une baisse de l’humeur.

Que faire ? Il y a plusieurs pistes. *

Avant d’accompagner des clients qui se sentaient seuls, souvent après un changement important ou une rupture, j’ai eu envie de l’expérimenter par moi-même afin de mieux comprendre.

Que faire quand on commence à tourner en rond chez soi comme un lion neurasthénique, et à se sentir mal, voir déprimé ?

J’avoue, ça demande de la volonté et du courage, surtout quand on a eu l’habitude de « faire à deux » ou à plusieurs (pour ceux qui ont eu des enfants, partis du nid).

Bougez. Ça peut sembler bateau, mais ça marche. Je ne vais pas vous parler ici de l’importance de l’activité physique, mais du besoin de sortir, de vous oxygéner, de regarder au loin (et pas le nez sur votre smartphone). Mettez votre musique préférée, écoutez les oiseaux, marchez jusqu’au bord de l’eau et écoutez le clapotis des vagues, les enfants rire sur l’aire de jeux, le tremblement des feuilles dans le vent – à chacun le son qui l’apaise. Regardez, écoutez, sentez, remplissez votre esprit de sensations positives. Si le calme vous envahit, profitez de faire un ancrage de ressources afin de l’utiliser le moment venu dans une situation de stress.

Lisez. Quand vous vous adonnez à la lecture d’un roman, d’un magazine, d’un journal, d’un livre que vous vouliez lire depuis longtemps sans prendre le temps de le faire, vous ne pouvez plus penser à votre solitude ou vos tracas, du moins pendant un moment, votre cerveau n’aimant pas faire deux choses à la fois. Dans les moments les plus « lourds », quand j’ai besoin de couper, je lis des romans noirs scandinaves. C’est tellement « noir » que je n’arrive plus à penser à autre chose. Lisez chez vous, sur votre balcon en bronzant vos gambettes, sur une serviette dans un parc, au bord du lac, dans un bon bain chaud. A vous de combiner des moments de bien-être pour les maximiser.

Mangez une pizza. Quoi ? Oui oui vous avez bien lu. Je dis ça car, n’aimant pas du tout me retrouver seule au restaurant, mais ayant eu des témoignages de gens qui aimaient ça, j’ai voulu tester. Jeune, j’aurais attendu les gens avec qui j’avais rendez-vous devant l’établissement, en pleine tornade si nécessaire, pour ne pas devoir rentrer seule. Je vous rassure, ça va mieux. Mieux, je me suis guérie. Croyez-moi ou pas, aujourd’hui j’adore ça. Ma première expérience était avec une pizza. J’ai toujours un livre sur moi, alors je le sors, je m’installe, je commande mon repas, un verre de vin ou d’eau très fraiche, et je regarde les gens. Certes ce n’est pas comme être sur une terrasse à Paris, mais ils se passent d’innombrables choses intéressantes quand on regarde autour de soi. Et avec un peu de chance vous aurez à côté de vous des gens qui ont une discussion passionnante ou passionnée, ou totalement nulle et inintéressante, ce qui vous fera rire intérieurement. Ça demande de l’entrainement, mais ensuite, une fois apprivoisé la peur du regard des autres, on ne peut plus s’en passer. Mangez une pizza, ou offrez-vous un gastro. Et profitez de ce moment.

Ecrivez ou dessinez. Laissez libre cours à votre créativité. Là aussi il faut dépasser les blocages de l’autocensure. Il y a trois ans je me suis lancée dans l’écriture, activité qui demande d’être seul, concentré et tranquille – et donc solitaire. Je me suis amusée à suivre des ateliers d’écriture. Il est bien d’oser sortir de sa zone de confort, de faire ce qu’on se promet de faire depuis des années, de poser ses pensées, ses colères, ses frustrations, ses joies aussi. Ca libère la tête, l’esprit, les émotions. Selon votre envie, partagez vos écrits ou « œuvres », ou pas. Il y a ceux qui trouveront ça sympathique, voire vous trouveront un talent et ceux qui critiqueront. Comme pour tout ce qu’on fait, il y a les personnes encourageantes et les autres. A vous de voir. Faites juste attention à ne pas être touché par un commentaire négatif, voire blessant, qui pourrait vous couper dans votre élan.

Dansez. Non, pas en discothèque, quoi que pourquoi pas. Je voyais ça plutôt dans votre salon, vos enceintes à fond si vous pouvez, sinon dans vos écouteurs bien vissés dans vos oreilles. Et chantez si vous voulez. Personne en vous regarde, ne vous entend, ne vous juge. Défoulez-vous !

Attaquez-vous à une langue étrangère. Si vous projetez de partir en voyage dans un pays dont vous ne parlez pas la langue, apprenez le b.a.-ba des phrases dont vous aurez besoin. On a toujours besoin de dire bonjour, merci, s’il vous plaît, où sont les toilettes (?), de comprendre droite de gauche si on est perdu, de pouvoir commander une pizza 😉 Sans compter que vous allez bien rigoler, surtout si vous vous enregistrez lors de vos premières tentatives. Pour moi ce sera le portugais.

Je vous en donne un 7ème – Maintenant que vous savez dire « kalimera » et « ena potiri nero parakalo » partez en voyage, seul ! Ou, choisissez la meilleure place et allez à un spectacle de ballet. De même pour un concert de musique classique ou de rock.

Le maître mot est de trouver ce qui vous fait vibrer. Vous vous rappelez, ces petites choses que vous rêviez de faire quand on n’en aviez pas le temps, ou que vous ne pouviez pas parce que, justement, vous n’étiez pas seul.

Et qui sait, vous tomberez sur des gens qui font comme vous. Vous vous reconnaitrez. Ça peut être le moyen de se faire de nouveaux amis. Et vous ne serez plus seul. Enfin, je dis ça…

 

happy attitude

Trouvez ce qui vous fait vibrer !